'Les Tesques', plâtre (1962). © DR
1956 C’est à cette date qu’Isabelle Waldberg dévoile la sculpture entreprise quatre ans plus tôt dans le secret de son atelier. Le retour au plâtre s’est opéré en parallèle avec les constructions en fer. Après le choc du retour à Paris, cette ville "cramponnée au sol", l’artiste renoue avec une matière qui lui était familière. Hégocéras (1953) est une des premières sculptures de cette époque de mutation. Dominique Le Buhan rapproche cette œuvre de l’article "Armure" qu’elle écrivit pour le Da Costa Encyclopédique. Haut de chose (1953), Your Highness (1955), Monument Marin (1953)
Février. Michel Tapié organise à Angers l’exposition Sculpture d’un Temps Autre. Isabelle Waldberg choisit d’y présenter L’Entameur.
Juin. Participe à l’Exposition internationale de la Sculpture Contemporaine.

1957 Mars. Mort de Brancusi. Isabelle Waldberg participe à l’hommage des sculpteurs organisé à la Galerie Verneuil par Suzanne de Coninck.
Juin. IXe Salon de la Jeune Sculpture : Auto-Laocoon (connu plus tard sous le nom de Laocoon. Illustration au catalogue de Suivi de…
Novembre. Le Musée des Beaux-Arts de Tours accueille l’exposition de Michel tapie jusqu’en janvier 1958. Le catalogue comporte un texte de Tapié, "Actualité de la sculpture", où l’on peut lire : "La marche de l’abstraction […] ouvre un nombre indéfiniment préhensible de voies autres sans, en fait, rejeter aucune de celles que nous connaissions déjà". Etienne-Martin, François Stahly – deux sculpteurs qu’Isabelle Waldberg connaît bien – participent activement à cette manifestation portée par des conférences et des débats animés.
Isabelle Waldberg y présente Chair d’arbre.

1958 Isabelle Waldberg a pris un atelier, 44 rue d’Orsel ; dès lors, de grandes sculptures y naissent telles que la dynastie des Agariens, figurent essentielles dans son œuvres ; mais aussi Monument pour une faillite qui apparaît comme un autoportrait de l’artiste inaugurant une période d’intense création.
Juin. L’exposition Sculpture française contemporaine et de l’Ecole de Paris, qui se tient au Musée Rodin, sera déterminante car cinq sculptures de cette veine sont alors présentées.
Portrait de Marcel Duchamp (figuratif).

1959 Avril. Au Salon Comparaisons, le Portrait d’A.L. (Adrien Liegme, son ami sculpteur) se rapproche des travaux qu’Isabelle Waldberg mène en parallèle dans Portrait secret et le Portrait de Marcel Duchamp – qui sont autant d’évocations "non objectives" de la nature la plus intérieure et cachée de l’être humain. C’est à ce moment qu’elle réalise Les Tesques avant d’entreprendre Les Clues qu’elle décrit ainsi : "Abruptes déchirures de montagne… Un livre de pierre, où ce qui est écrit c’est la faille et le vide."
Reçoit le Prix William Copley, grâce aux voix de Marcel Duchamp et de Jean Arp.
Participe à plusieurs expositions collectives : Galerie Claude Bernard (juin-octobre) avec Suivi de… ; Salon des Réalités Nouvelles avec Agarien Ier.

1960 Mai. Exposition particulière, Galerie du Dragon. Max Clarac-Sérou – qui suit l’évolution de l’artiste depuis dix ans – publie à cette occasion une monographie de René de Solier.
Retour au Salon de Mai, après une interruption de dix ans ; elle y exposera désormais régulièrement. Présente Le Hallier, tandis que Les Clues seront remarquées au Salon de la Jeune Sculpture. Reçoit le Prix Susse.

1961 Mars. Début de l’Exposition internationale du Mouvement, à Amsterdam, puis à Stockholm organisée par K.G. Hultén. Une construction en hêtre de 1943, appelée Wolk (le Nuage) figure dans cette manifestation ; elle est reproduite au catalogue.
Au Salon de Mai, Isabelle Waldberg expose La Rade, "rectangle mouvant, carré de sécurité, aire de perdition".
Robert Lebel note alors "une concentration, une intériorisation encore plus accentuées de sa sculpture".
Fin novembre. Lauréate du Prix Bourdelle, soutenue par Jean Arp et Alberto Giacometti. Le jury a récompensé aussi Jean Cardot, qui, à ce moment là, est figuratif ; Il se développe une polémique autour de ce choix qui favorise deux tendances jugées contradictoires : le figuratif et l’abstrait. Michel Dufet réaffirmera clairement la volonté souveraine des grands sculpteurs dont les voix sont prépondérantes au sein du jury. Denys Chevalier, dans Aujourd’hui : Art et Architecture, se félicite de ce résultat et rend un hommage appuyé à l’œuvre d’Isabelle Waldberg.

1962 De mai à septembre. Exposition des Prix Bourdelle : Isabelle Waldberg présente vingt-deux sculptures dont neuf bronzes. Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris fait l’acquisition de Babylone (1960). Le catalogue est réalisé par Michel Dufet.
L’artiste participe à de nombreuses manifestations : Salon de la Jeune Sculpture, Exposition internationale du Petit Bronze ; Sculpture Contemporaine, exposition organisée par René de Solier au Havre.
Juillet-août. Publication dans L’Œil d’une interview de Luce Hoctin, "Conversation dans l’atelier".
L’artiste sculpte Le Double, Sculpture pour Michel, et L’Ecritoire.
Décembre. Un demi-siècle de sculpture, exposition Galerie du Cercle à l’initiative de Robert Lebel qui publie alors son Anthologie des formes inventées.

1963 Les sculptures semblent se protéger du monde extérieur par un carcan : La Cuirasse, La Châsse, Le Coffret, Le Mur. Puis on assiste à un assouplissement, une ouverture des formes qui éclatent au grand jour comme dans Habitation ouverte, Palais rose, et enfin Le Grand Temps.
Deux expositions, Galerie Cadario à Milan. La première réunit vingt-deux sculptures de 1956 à 1963. La liste comprend : Your Highness, Le Creuset, Diaphragme, Pythagore, Contrepoint ; Arbre, Les Ouvertures, Berceau, Le Protecteur, Portrait intérieur II ; Prélude et Cadence (deux plâtres peints datés de 1963)…
La seconde manifestation présente des petits bronzes et plâtres teintés.

1964 Au Salon de la Jeune Sculpture, Isabelle Waldberg présente La Bâtisse et un dessin ; participe également au Salon de Mai.
Participe à une exposition de groupe organisée par Jacqueline Ranson au cinéma Le Ranelagh (texte d’Hubert Juin qui lui est consacré dans le catalogue.

1965 Février. Miguel Berrocal et Etienne-Martin invitent Isabelle Waldberg à participer à leur exposition qui se tient Galerie Ferrari à Vérone. Ainsi, cette amicale proposition permet à l’artiste de présenter ses travaux les plus récents, avec Berrocal, Etienne-Martin et Penalba.
Expose au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris : Un groupe 1965, présenté par André Chastel.
Présente Le Grand Temps au Salon de Mai et participe à l’exposition La Main proposée par la Galerie Claude Bernard (du 14 décembre 1965 au 15 février 1966).

1966 Claude Givaudan organise une exposition de sculpteurs contemporains, dans laquelle elle figure. Il édite à cette occasion un livre-catalogue.
Présente Rencontre à mi-hauteur au Salon de Mai tandis que Your Highness figurera au Salon de la Jeune Sculpture.

1967 Année d’intense activité artistique : Isabelle Waldberg réalise La Druse, Glyptothèque, Tête, le Portrait de Robert Lebel.
Mars. Une exposition particulière lui est consacrée à la Maison de la Culture d'Amiens, qui présente ses travaux des dix dernières années dont le Portrait d’A.L. et Le Toit.
Participe à L’Age du Jazz, Musée Galliéra ; au Salon de Mai à Paris, puis fait partie de la sélection envoyée à Cuba, La Havane et Santiago de Cuba (de juillet à novembre) ; enfin présente Le Murcien au Salon de la Jeune Sculpture.

Repères biographiques, texte extrait d'"Appareil critique", de Marie Voisin.
Le détail des parutions dans Monographies et ouvrages généraux.
© logo
EN - DE
IW
Retour au plâtre
– biographie de 1956 à 1967 –